Hors ligne
Je jette mes cauchemars
tout au fond d’un grand puits
et les noie tout à fait
dans des rêves insouciants
Je remplis les trous d’ombre
de sublimes clartés
puis traverse les silences
à gracieux pas chassés
Et dans les longues nuits
épaissies de tristesse
je m’embrase le cœur
d’un immense feu grégeois
Demain doit s’éclaircir
délivré des tourments
et l’esprit enfin quiet
doit sourire au bonheur
Adieu les mille larmes
et les frissons de peur
Adieu les jours enclos
sans espoir ni envie
Je porte haut mon âme
sans réfréner mes joies
et si la nuit revient
je saurai l’exiler