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Rêver d’être,
Une nuit de pleine lune je fis un rêve :
Je me tenais assis sous le vent d’une grève.
Aussi loin que mes yeux pouvaient s’abandonner,
Le rivage était blanc et la mer moutonnée.
La bise mutine caressait mon visage
Chevauchée par de fins grains de sable éthérés,
Enveloppait mon corps tel un soyeux tissage,
Puis, s’envolait plus loin sans jamais s’égarer.
Bercé par le bruit sourd des vagues s’échouant,
Enivré d’air pur exhalé par l’océan,
Je demeurai ainsi, immobile et serein,
Tandis qu’à l’horizon se levait le matin.
Les voiles d’un bateau se dessinaient au large
Cachant partiellement le soleil renaissant,
Je fermai les yeux, imaginant l’équipage
Affairé aux tâches d’un autre jour naissant.
La nature parlait à mes sens en éveil,
Je ne faisais plus qu’un avec le paysage,
Les sons me pénétraient telles paroles sages,
Mon âme semblait sortir d’un si long sommeil.
J’étais le vent cajolant feuilles et roseaux,
Les vagues, l’océan et aussi les ruisseaux,
Le sable tapissant les terres infécondes,
Le marin, gagnant le port, que la joie inonde.
Je n’étais personne et tout le monde à la fois,
L’incrédule, l’inassouvi, l’homme de foi,
Le tyran, l’élève, le maitre, le félon.
L’illusoire me toisait perdant compagnon.
La vérité aussi perdait de sa substance,
Avais-je besoin d’elle comme raison d’être ?
L’âme réclame-telle de quoi se repaitre ?
Oh ! Rêve exquis où je ne fus que mon essence !
Manuel Susierra
Une nuit de pleine lune je fis un rêve :
Je me tenais assis sous le vent d’une grève.
Aussi loin que mes yeux pouvaient s’abandonner,
Le rivage était blanc et la mer moutonnée.
La bise mutine caressait mon visage
Chevauchée par de fins grains de sable éthérés,
Enveloppait mon corps tel un soyeux tissage,
Puis, s’envolait plus loin sans jamais s’égarer.
Bercé par le bruit sourd des vagues s’échouant,
Enivré d’air pur exhalé par l’océan,
Je demeurai ainsi, immobile et serein,
Tandis qu’à l’horizon se levait le matin.
Les voiles d’un bateau se dessinaient au large
Cachant partiellement le soleil renaissant,
Je fermai les yeux, imaginant l’équipage
Affairé aux tâches d’un autre jour naissant.
La nature parlait à mes sens en éveil,
Je ne faisais plus qu’un avec le paysage,
Les sons me pénétraient telles paroles sages,
Mon âme semblait sortir d’un si long sommeil.
J’étais le vent cajolant feuilles et roseaux,
Les vagues, l’océan et aussi les ruisseaux,
Le sable tapissant les terres infécondes,
Le marin, gagnant le port, que la joie inonde.
Je n’étais personne et tout le monde à la fois,
L’incrédule, l’inassouvi, l’homme de foi,
Le tyran, l’élève, le maitre, le félon.
L’illusoire me toisait perdant compagnon.
La vérité aussi perdait de sa substance,
Avais-je besoin d’elle comme raison d’être ?
L’âme réclame-telle de quoi se repaitre ?
Oh ! Rêve exquis où je ne fus que mon essence !
Manuel Susierra