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Poème Sacré Moyen-Âge !

Gonzague

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#1
Sacré Moyen-âge !



Le château fut encerclé, dès le petit matin

On pouvait voir au loin, se dressait les tentes

De l’ennemi, nous étions prêts et par instinct

Chacun priait Dieu, longue était l’attente.



De hauts murs, fossés, protégeaient la forteresse

Sur les chemins de ronde, les archers scrutaient

L’horizon, attendant de prouver leur adresse

Sur l’assaillant, enfin le combat débutait !



Un déluge de feu, de pierre et de fer

S’abattit du rempart, en bas, des cris d’effroi

Des hurlements de douleur, ils vivaient l’enfer

L’odeur de chair brûlée, provoquait désarroi !



Les trébuchets balançaient des blocs, des rochers

Sur les parapets et les murailles explosaient

Sous les coups de butoir, les soldats s’approchaient

Enfin pour conquérir, les lieux exposés.



Le combat était rude et âpre, ensanglanté

Les corps meurtris gisaient, les blessés réclamaient

Du secours, de l’aide, ils étaient achevés

Au fil de l’épée, les vainqueurs furent acclamés.



Ô mon bon peuple va chasser les sorciers

Et les jeteurs de sorts, les nigromanciens

Les adorateurs du mal, les initiés

Poursuivez-les et lâchez les chiens !



Mes braves paysans, vous avez capturé

Ce suppôt de Satan et de sorcellerie

Comment as-tu eu ces pouvoirs dénaturés

Dans les vieux grimoires, les livres de magie.



Maudit ! As-tu pactisé avec le malin

Invoqué le démon, pratiqué rituels

Opéré maléfices, fréquenté catins

Car tu vas subir la justice criminelle.



Bastonnade, noyade, même pendaison

Cela est trop clément pour les faits reprochés

Préférons te laisser le choix, avec raison

Aimerais-tu être grillé ou embroché ?



Accusé ! Nous ordonnons pour tout jugement

Celui de Dieu, l’épreuve nommée Ordalie

Tu prends ce fer brûlant et marche lentement

Sur neuf pas, hélas pour toi, car tu as failli !



Amenez les fagots, dressez le bûcher

Mettez le feu et que brûle ce malfaisant

Que les flammes de l’enfer viennent lécher

Son corps meurtri et qu’il retourne au néant !



Dans un cachot profond, humide, obscur et étroit

Aux murs suintants et couverts de salpêtre

Un très vieux mage est enfermé par son maître

Accusé à tort, d’avoir offensé le Roi.



Enchaîné, affaibli, affamé, il se meurt

Attendant son trépas, lisant un manuscrit

L’enchanteur cherche un charme dans ces écrits

Au fond de son trou, entend dehors les clameurs.



Dans la cour du château, est dressé un gibet

Croquants et vilains sont venus de la contrée

Assister au spectacle offert aux illettrés

Voir au bout de la corde, l’homme s’agiter.



Le condamné sort, accompagné de gens d’armes

La foule conspue, le hue, l’accable d’injures

Le bourreau le prie d’avouer son parjure

Il monte vers la potence, sous le vacarme.



Et l’exécuteur, lui passe le nœud coulant

Le devin récite la formule magique

Trouvée dans son grimoire, instant maléfique

Il disparaît d’un coup, devant tous les manants !
 
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