- Inscrit
- 29 Octobre 2018
- Messages
- 9,226
- J'aime
- 16,339
- Points
- 450
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
Je marche comme un loup sur un tapis de feuilles
Que le vent de sa serpe a détaché de l'arbre.
Dans le ciel ce croissant aussi blanc que le marbre
Hypnotise la nuit, tranche ses fils qu'il cueille.
À l'orée de la mort, Juste là à son seuil,
De leurs petites voix les feuilles en palabre
S'expriment en dansant une valse macabre.
La nature gémit et son cœur est en deuil.
Sous mes pas non violents je me sens responsable,
Quand Je brise la nuit ces rouquines friables.
Les voilà sur le dos sans attache et sans force,
Elles prient tous les vents, espèrent de leurs fruits
Qu'ils les éparpillent, avant le grand divorce
D'un monde végétal qui pleure et se languit.
Moïse Wolff
Le 18/11/2020
Tous droits réservés