Hors ligne
La pluie t'accompagne sans bruit
dans la rue au fusain coloriée.
Le trottoir comme tes cheveux luit.
Pareils aux feuilles sanguines
se pourchassant autour de tes bottines,
les automates vont, viennent,
emballés dans du noir,
assourdis par le roulement de la lourde ferraille.
Sur les toits pèse un ciel de suie.
Des soleils métalliques saignent jaune.
Les arbres trempés de sueur froide frissonnent.
Des mannequins emmitouflés
grimacent, blêmes, en vitrine.
De sales pansements de papier
arrachés à demi
coulent sur les hauts murs gangrenés.
Tu vas où le vent ne te pousse pas,
bien serrée dans le cuir.
Ne te retourne pas...
La nuit te suit et va te prendre par le bras.
dans la rue au fusain coloriée.
Le trottoir comme tes cheveux luit.
Pareils aux feuilles sanguines
se pourchassant autour de tes bottines,
les automates vont, viennent,
emballés dans du noir,
assourdis par le roulement de la lourde ferraille.
Sur les toits pèse un ciel de suie.
Des soleils métalliques saignent jaune.
Les arbres trempés de sueur froide frissonnent.
Des mannequins emmitouflés
grimacent, blêmes, en vitrine.
De sales pansements de papier
arrachés à demi
coulent sur les hauts murs gangrenés.
Tu vas où le vent ne te pousse pas,
bien serrée dans le cuir.
Ne te retourne pas...
La nuit te suit et va te prendre par le bras.