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Sur des pensées antiques faisons des vers nouveaux
"Sur des pensers nouveaux faisons des vers antiques " (1)
"Je veux peindre la France une mère affligée," (2)
Qui de sots politiques se trouve surchargée.
Des vantards incapables exploitant ses atouts
Inaptes à diriger mais se plaignant de tout.
Ils prétendent pour tous l'équitable partage
Mais de maints privilèges ils gardent les usages
Et pilleurs acharnés, d'un peuple malheureux
Ils sont pauvres d'effets bien qu'élus sur ses vœux
Ignorant les soucis dont ils blessent nos vies
Dès qu'un poste juteux a comblé leur envie.
Qui de sots politiques se trouve surchargée.
Des vantards incapables exploitant ses atouts
Inaptes à diriger mais se plaignant de tout.
Ils prétendent pour tous l'équitable partage
Mais de maints privilèges ils gardent les usages
Et pilleurs acharnés, d'un peuple malheureux
Ils sont pauvres d'effets bien qu'élus sur ses vœux
Ignorant les soucis dont ils blessent nos vies
Dès qu'un poste juteux a comblé leur envie.
Aurons nous un beau jour nul élu qui ne nuit
Des améliorateurs d'un détestable ennui
Le peuple ayant raison de se mettre en colère
Saura-t-il mieux choisir ceux en qui il espère
Car il faut bien le dire en dépit de ses cris
Les gens ne savent élire que petits esprits
Car la rage les guide le mensonge les trouble
Ils élisent souvent un nullard qui redouble.
Et sans se révolter trompé et furieux
Ils laissent bien des cons leur promettre les cieux.
Des améliorateurs d'un détestable ennui
Le peuple ayant raison de se mettre en colère
Saura-t-il mieux choisir ceux en qui il espère
Car il faut bien le dire en dépit de ses cris
Les gens ne savent élire que petits esprits
Car la rage les guide le mensonge les trouble
Ils élisent souvent un nullard qui redouble.
Et sans se révolter trompé et furieux
Ils laissent bien des cons leur promettre les cieux.
La France est éplorée et sa douleur est forte
La juste république depuis longtemps est morte
Elle élit des malins qui prétendant bien faire
Cramponnés à leur siège nous font la vie austère.
Il faudra bien qu'un jour la France se décide
à choisir ses élus de façon moins stupide.
Qu'elle exclut de son sein les faiseurs de querelles
Que l'homme politique ait une valeur réelle
Et que l'on diminue le nombre de partis
Ne retenant que ceux utiles à la patrie.
La juste république depuis longtemps est morte
Elle élit des malins qui prétendant bien faire
Cramponnés à leur siège nous font la vie austère.
Il faudra bien qu'un jour la France se décide
à choisir ses élus de façon moins stupide.
Qu'elle exclut de son sein les faiseurs de querelles
Que l'homme politique ait une valeur réelle
Et que l'on diminue le nombre de partis
Ne retenant que ceux utiles à la patrie.
(1) André Chénier 1762-1794
(2) Premier vers des « Tragiques » d’ Agrippa d’Aubigné (1552-1630)
