Hors ligne
Je me sens comme dans un seau –sans piété- d’un gris mat
Enfermée dans une boite, vide, automate
Ou cloitrée dans l’épicentre du séisme
D’une société robotique pleine de cynisme
Sur les quais du tramway soufflent les vents
Qui bleutent mes mains et transpercent mes vêtements.
Jus d’orange glacée, perdue dans un fossé
Je m’en vais à cent bornes, sur ces routes abîmées
Morose du décor, de cette rengaine que folle
Car mécaniques sont mes gestes, trop peu frivoles
Et le temps dédaigneux, aujourd’hui n’arrange rien
Plus personne ne cherche, ni l’aiguille ni le foin
Six heures trente au clocher, le ciel se réveille
Un peu fatiguée, comme une phrase sans voyelle
Les Vosges s’illuminent aux confins de l’horizon
Et l’aurore embellie la triste saison
Les astres se cachent comme leurs larmes de la veille
Qui n’ont que trop coulé dans ce monde qui sommeille
Loin des merveilles, mais dans l’insouciance soumise
D’un vortex abyssal et des fausses terres promises.
Enfermée dans une boite, vide, automate
Ou cloitrée dans l’épicentre du séisme
D’une société robotique pleine de cynisme
Sur les quais du tramway soufflent les vents
Qui bleutent mes mains et transpercent mes vêtements.
Jus d’orange glacée, perdue dans un fossé
Je m’en vais à cent bornes, sur ces routes abîmées
Morose du décor, de cette rengaine que folle
Car mécaniques sont mes gestes, trop peu frivoles
Et le temps dédaigneux, aujourd’hui n’arrange rien
Plus personne ne cherche, ni l’aiguille ni le foin
Six heures trente au clocher, le ciel se réveille
Un peu fatiguée, comme une phrase sans voyelle
Les Vosges s’illuminent aux confins de l’horizon
Et l’aurore embellie la triste saison
Les astres se cachent comme leurs larmes de la veille
Qui n’ont que trop coulé dans ce monde qui sommeille
Loin des merveilles, mais dans l’insouciance soumise
D’un vortex abyssal et des fausses terres promises.