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Poème Surréalistement

Peniculo

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#1
À tout surréaliste
accordons quelque soin
de nos jours il persiste

bien qu’on en parle moins

Introductif :

Mouvement d’avant-garde et suivant le dada
Dès la guerre finie on le développa
Et le surréalisme en ce siècle s’élude
Engendra des lettrés en poursuivant l’étude.

Il parut attractif et transdisciplinaire
André Breton en fut le mage légendaire
En mille neuf cent vingt quatre d’un Manifeste auteur
De la chose à la mode il révéla l’ampleur

Explorant l’inconscient le vent surréaliste
Aux arts, à l’écriture, traça nouvelle piste
Du rêve omniprésent prenant la thématique
Il doit au symbolisme ses principes classiques.

En mille neuf cent vingt quatre il était nourrisson
Il grandit grâce au soin que lui donna Breton
Il rallia les plumes de Soupault d’Aragon
Eluard et Desnos furent ses compagnons

Péret avec Crevel représentèrent aussi
Le littéraire influx qui peu à peu grandit
Et qui par mimétisme offrit à nos regards
Buñuel ce talent dont les écrans se parent

Explicatif :

Mais du surréaliste !
Que devons nous penser
Et quand la rime insiste
Que faut-il préciser !

Si du surréalisme on conta l’aventure
Car en littérature il porta maints talents
Il ne put émerger qu’en étant assez lent
Ses différents auteurs n’ayant même envergure.

Que dire d’un sujet, ayant divers contours
Car le "mais" du début vous laissera perplexe
Est-ce un thème facile ou un sujet qui vexe
Est-il plume de fer en un gant de velours !

Entrons donc par le biais de l’histoire littéraire
En la complexité qui de proses et de rimes
Franchit de plus d’un siècle les différents abîmes
Avant que ses ouvrages en deviennent exemplaires.

Si c’est un beau sujet qui aujourd’hui épate
Apollinaire en eut adoré le débat
Au siècle précédant un mouvement est là
Et vers dix-neuf cent vingt on en fixe la date.

On dit que dès dix-huit Giraudoux engendra
Ce mot qui méritait qu’on le délabyrinthe
D’Adrienne Monnier il écouta la plainte
Et mit divers auteurs en même agglomérat.

Claudel, Fargue, et Soupault ainsi que Valéry
Héritiers des "Mamelles de monsieur Tirésias"
Virent Breton assis enfin en juste place
Et le surréalisme changea un peu d’esprit.

Que faut-il retenir de ces plumes mouvantes
S’émancipant des lois des routes littéraires
Qui de simple logique auraient voulu s’abstraire
Disséquant le réel sans règles cohérentes.


Quelques noms tout d’abord illustrèrent la chose
Ils se voulaient voyants lettrés philosophiques
L’inconscient primant sur la simple logique
En ses deux manifestes Breton plaida leur cause.

Résumer ces morceaux de la littérature
Serait bien compliqué mais il parait certain
Que l’émerveillement construisit leur destin
Quand dans l’irrationnel se montra leur nature.

Le mouvement hélas devint une chapelle
Où le génie se frotte aux questions sans réponse
Où un esprit perdu en des règle absconses
Conduisit ses poètes aux pénibles querelles.

Le groupe de Breton eut un rôle majeur
"Closerie des lilas" fut cause de bagarre
"Maldoror" cabaret dont le nom est bizarre
Fut rasé sans pitié par quelques destructeurs.

Il faut le constater le mouvement sut plaire
Grâce aux talents connus ayant de grands mérites
Loin du bord politique qui quelquefois irrite
L’élan surréaliste en devint populaire.

Sans modifier la vie il forgea des poètes
Aragon, Eluard, Desnos ,Jacques Prévert
De la langue classique changèrent l’univers
Ces poètes majeurs mettent l’esprit en fête.

Vous pourrez bien me dire je n’aime pas l’histoire
En la littérature j’ai des choix de sujets
Le réel est pour moi un sympathique objet
Mais j’évite les champs où poussent les déboires .

Or sur-réaliser me rongeant l’encéphale
J’aimerais mieux rimer sur des thèmes plaisants
Où le rire serait assez satisfaisant
Le sérieux quittant le rôle principal.

Je pourrais essayer de broder des sottises
En sur-réalisant des jeux imaginaires
La forme en resterait des plus réglementaires
Mais rimer telle histoire est bien grande entreprise.

J’ai donc imaginé un ensemble de mots
Qui froissant la logique ont un aspect de fable
Je les voudrais rieurs mais s’ils ne sont aimables
Ils iront au panier où finissent les maux.

Sans Panurger autour de trop nombreux moutons
C’est en soixante neuf que l’auteur décéda
Et tout le mouvement ensuite périclita.
Quand la plume en suspend partit André Breton

Nous voila donc poussés par un vent littéraire
Et bien que ses échos ne soient pas négligeables
Peu d’auteurs résistèrent au temps inévitable.
Dont le contemporain n’a plus grand chose à faire

On peut pourtant trouver sous des plumes bien rares
Des succès dont le temps prononce la sentence
Le mouvement se meurt de sa faible importance.
Le vent surréaliste à bien peu se compare

Alors moins inspirées par ce sujet complexe
Quelque bizarreries rimant avec aisance
Trouvent au surréalisme un brin d’ impertinence
Je pense que Breton, là où il est, s’en vexe

Imaginatif

Un éléphant voulant être surréaliste
Osant tout oublier un jour de grand cafard
Se retrouva collé sur le comptoir d’un bar
Étanchant une soif qui sans cesse persiste.

Il se vit dans la glace extrêmement bizarre
Rouge et vert à carreaux ce qui n’est pas banal
Sa trompe lumineuse devenait un fanal
Son esprit embrumé soudainement s’égare

S’en vint une éléphante adorant le fado
Qui fit quelque excès de liqueur portugaise
Pour plaire au pachyderme elle se mit à l’aise
Lui disant auriez vous par hasard le sang chaud

L’animal imbibé très imaginatif
Lui dit cachons nous vite en un vaste tiroir
Car trop alcoolisé il me faudrait surseoir
Je dois d’abord cuver avant d’être lascif

On sait que les neurones même pachydermiques
Se laissent endormir par les potions magiques
Mais la dame excité par le flux alcoolique
Désira sans délai une issue érotique

Ils burent encore un peu une araignée aimable
Ayant tissé la toile d’un robuste textile
Leur proposa un nid garanti peu fragile
Pour une sieste courte autant que profitable

Hélas il faut le dire trop de lucidité
Révéla que la dame évita de s’offrir
Le mâle désamorcé en perdit tout désir
L’alcool l’ayant mené à la stérilité.

Vous comprendrez alors que jamais dans les bars
On voit des éléphants promener leurs défenses
L’alcool les dispensant de toute descendance
Ils offrent en d’autres lieux aux dames leurs égards

Et s’ils en ont le temps pour séduire l’éléphante
De la sobriété ils prêchent la croisade
Si la belle est a jeun l’amoureuse parade
Surréalistement a des issues charmantes.

Conclusif évasif à défaut d’autre chose

Est-ce surréaliste écriront les critiques
On y décèle point des idées admirables
Les éléphants d’ici bien qu’ils soient fort aimables
Abusent d’une muse aux penchants éthyliques

Et si quelque censeur éprouvait le besoin
De gommer mon ouvrage de façon arbitraire
De sa philosophie n’étant pas mercenaire
De son avis malsain je ne prendrais pas soin

Car si penser le rien était ne rien penser
Je me réfugierais en divers apéros
Et ayant en l’esprit quelques degrés de trop
Le réalisme seul pourrait m’influencer.

Sachant qu’au bel esprit l’accès est difficile
Que penser compliqué vous use le cerveau.
Pour m’en aller quérir un soupçon de brio
D’alexandrins d’antan je fis mes ustensiles.




 
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