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Train de souvenirs
Un sifflet retentit, on entend un grand bruit,
Puis des roues patinant sur un acier qui luit
Et le monstre fumant en crachant sa volute
Libère ses pouvoirs, le voyage débute.
Je suis à la fenêtre, admire le passage
De la locomotive au pouvoir d’un autre âge
Qui traîne en mon esprit un train de souvenirs
Mélangeant des époques, le triste et les plaisirs.
Cette bête de fer avec ses roues d’acier
C’est de l’amour vivant. Je ne puis oublier
Mémé garde-barrière et grand-père cheminot
De la guerre protégeant ma mère et son marmot,
Accueillant deux familles de femmes sans maris
Partis bien trop longtemps combattre l’ennemi.
Mais on parle bien moins des aïeux courageux
Qui aux pires moments savaient faire des heureux.
Ils n’étaient pas au front mais sans le moindre bruit
Ils minaient l’occupant tant le jour que la nuit
Et tout en continuant de faire leur travail
Ils avaient inventé la bataille du rail.
C’est encore par le train que la guerre finie,
Je partais en vacances retrouver ma mamie
Elle était retraitée ainsi que mon pépé,
J’étais au paradis chaque hiver, chaque été.
Puis vint le train méchant, celui qui, pour l’armée,
Sans fumer, m’éloigna de ma jeune épousée
Un train tout électrique, sans sifflet, sans vapeur,
Qui m’emmenait gâcher quelques mois de bonheur.
Enfin le même train, voulant l’absolution,
En roulant dans la nuit, à chaque permission
Me faisait retrouver les bras de mon amour.
Je l’aimais bien ce train dans le sens des retours !
Ensuite pour mes voyages je délaissai le train
Car c’était en avion qu’on allait vite et loin,
Le temps toujours pressé n’a jamais rien compris
Aux foyers rougeoyants, aux visages noircis.
Voyez comme le destin a des idées bizarres
Je n’ai jamais vécu éloigné d’une gare
Et l’amour des locos, même sans escarbille,
Met parfois dans mes yeux une larme qui brille.
Un sifflet retentit, on entend un grand bruit,
Puis des roues patinant sur un acier qui luit
Et le monstre fumant en crachant sa volute
Libère ses pouvoirs, le voyage débute.
Je suis à la fenêtre, admire le passage
De la locomotive au pouvoir d’un autre âge
Qui traîne en mon esprit un train de souvenirs
Mélangeant des époques, le triste et les plaisirs.
Cette bête de fer avec ses roues d’acier
C’est de l’amour vivant. Je ne puis oublier
Mémé garde-barrière et grand-père cheminot
De la guerre protégeant ma mère et son marmot,
Accueillant deux familles de femmes sans maris
Partis bien trop longtemps combattre l’ennemi.
Mais on parle bien moins des aïeux courageux
Qui aux pires moments savaient faire des heureux.
Ils n’étaient pas au front mais sans le moindre bruit
Ils minaient l’occupant tant le jour que la nuit
Et tout en continuant de faire leur travail
Ils avaient inventé la bataille du rail.
C’est encore par le train que la guerre finie,
Je partais en vacances retrouver ma mamie
Elle était retraitée ainsi que mon pépé,
J’étais au paradis chaque hiver, chaque été.
Puis vint le train méchant, celui qui, pour l’armée,
Sans fumer, m’éloigna de ma jeune épousée
Un train tout électrique, sans sifflet, sans vapeur,
Qui m’emmenait gâcher quelques mois de bonheur.
Enfin le même train, voulant l’absolution,
En roulant dans la nuit, à chaque permission
Me faisait retrouver les bras de mon amour.
Je l’aimais bien ce train dans le sens des retours !
Ensuite pour mes voyages je délaissai le train
Car c’était en avion qu’on allait vite et loin,
Le temps toujours pressé n’a jamais rien compris
Aux foyers rougeoyants, aux visages noircis.
Voyez comme le destin a des idées bizarres
Je n’ai jamais vécu éloigné d’une gare
Et l’amour des locos, même sans escarbille,
Met parfois dans mes yeux une larme qui brille.