Poème d'amour Tu me dis vague

La vie tu sais parfois ses chemins sont déroutes
Ce soir j'ai le moral en berne au bout des doigts
Et la main qui tremblote en sirotant mes doutes
Seul entre quatre murs je peins des cieux pour toits

Quand je divague
Tu me dis gère !
Alors je trinque à coups de larmes
A ces coups tordus qui s'entêtent
Je trinque à l'amer, mais t'inquiètes !
Mon gosier se fait à ses charmes

La vie t'offre parfois des chemins de traverse
Et t'emboites le pas au train d'un bruit qui court
Que tu peux la maquer, mais la belle perverse
Te le fera payer, faut pas jouir dans sa cour

Tu me dis vague
Et je digère
Tu vois je trinque à coups de larmes
A ces coups tordus qui s'entêtent
Je bois l’amer mais ne t'inquiètes !
Mon gosier lui trouve du charme

Quitte à trinquer, trinquons en chœur !
Aux maux d'amour que l'on ne panse
Cessons mon amour de penser
A tous ces mots bouche-cousue
Sur nos langues de bois

Où vogues-tu, toi qui tant vagues ?
Ma dilettante dès l’Ether
Je te vois flou
Me vois-tu fou ?
Je voue un culte singulier
A la douleur qui me renvoie
La silhouette familière
D’une larme aux courbes de toi
Plantée dans mon globe oculaire

Quand je divague
Tu me dis gère
Et là…
Sans un éclat de voie
Je me cogne la tête
Contre ce rien du tout
Qu’il me reste de toi

Juste encore une larme !
Comme un leurre à mes lèvres
Le baiser d’un alcool
Aussi froid que ton corps
Blotti comme un glaçon
Dans le fond de mon verre

Ne vois-tu pas ?
Plus tu divagues
et moins je gère
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