Hors ligne
Trop vite endormie.
Sommeil artificiel.
Cette poudre d'opium
me tient en esclavage.
Mon corps si léthargique
danse un sabbat indécent
sous la lune bordée
d'une aura embrumée.
Cette clarté laiteuse
me jette un regard aimant.
L'ombre de son visage
se reflète en rampant
sur les vallons obscurs,
majestueuse, infiniment charnelle,
familière et mélancolique.
Trop vite engourdie, une fois encore.
Ma molle nudité rêvant étrangement.
Le paysage m'absorbe,
j'en suis chaque arabesque
et se logent dans mon cœur
d'effroyables battements.
Suis-je en proie au délire
Quel est donc ce désordre
Le dérivé morphinique
aiguise les pulsions.
Et voilà que s'approchent
des ombres incertaines.
Là des loups faméliques.
Là des hiboux hurleurs.
La nuit est fantastique
quand s'éteint la douleur...