- Inscrit
- 19 Janvier 2019
- Messages
- 447
- J'aime
- 772
- Points
- 148
- Age
- 65
- Je suis
- Un homme
Hors ligne
Janvier deux mille cent soixante
Le dernier paysan, empaillé dans un musée
Prend la poussière sous l’œil amusé
Des enfants qui n’ont jamais vu une plante.
Depuis bien trop longtemps
Il ne se passe rien dans les champs.
Les citadins sclérosés
Gavés d’une provende aseptisée
Venue d’usines robotisées
Ne quittent pas du regard ces écrans
Anesthésiant à jamais leur jugement.
Pour cela, ils auront toujours du temps …
Les chemins vicinaux, vestiges oubliés
D’une civilisation brutalement disparue
Ne relient plus ces villages hospitaliers
Où désormais les ronces envahissent les rues.
Dans les forêts redevenues primaires
Loin des hommes, les animaux prolifèrent
Et marquent le paysage rendu à la vie sauvage
Des innombrables traces de leurs passages.
Même les plages colorées
Sont désormais désertées
Par les humains aux jambes atrophiées
Qui, paresseusement préfèrent bêtifier
En explorant des mondes virtuels
Oubliant ainsi ce qui est réel.
Cette année-là, je fêterai mes deux cents ans
Je saurai encore cueillir des instants.
Le dernier paysan, empaillé dans un musée
Prend la poussière sous l’œil amusé
Des enfants qui n’ont jamais vu une plante.
Depuis bien trop longtemps
Il ne se passe rien dans les champs.
Les citadins sclérosés
Gavés d’une provende aseptisée
Venue d’usines robotisées
Ne quittent pas du regard ces écrans
Anesthésiant à jamais leur jugement.
Pour cela, ils auront toujours du temps …
Les chemins vicinaux, vestiges oubliés
D’une civilisation brutalement disparue
Ne relient plus ces villages hospitaliers
Où désormais les ronces envahissent les rues.
Dans les forêts redevenues primaires
Loin des hommes, les animaux prolifèrent
Et marquent le paysage rendu à la vie sauvage
Des innombrables traces de leurs passages.
Même les plages colorées
Sont désormais désertées
Par les humains aux jambes atrophiées
Qui, paresseusement préfèrent bêtifier
En explorant des mondes virtuels
Oubliant ainsi ce qui est réel.
Cette année-là, je fêterai mes deux cents ans
Je saurai encore cueillir des instants.
Montfort-sur-Meu, le 02/10/2017