Au chant de ma poésie
Au chant de ma poésie, cherchant ma clé de sol
J'accorde mes émois aux cordes de mes rimes
Tels des oiseaux piégés et que des mains compriment
Les notes de mon coeur aspirent à l'envol
Tel un feu réprimé qui dévore mon âme
Libérant son élan, sa fougue, sa passion
Quand souffle le grand vent d'ardentes émotions
C'est la braise étouffée aspirant à la flamme
Aux roulis de mon sang je lance mes poèmes
Telle une mise à flots sur la mer de coeur
Chaque vers, chaque mot libère ma ferveur
De cette soif de vivre et de mille je t'aime
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Un coeur privé d'amour est un coeur qui se meurt
Le feu s'éteint vois-tu, aux lacis de ses veines
Et dans la chambre bleue le sang traîne sa peine
Lentement perd son souffle, veillé par sa douleur
Une âme sans amour est une âme qui pleure
Tel l'oiseau enfermé en sa cage de fer
Telle cette ombre errante au glacé de l'enfer
Ou ce pauvre exilé perdu en sa demeure
Ni les soirs embaumés, ni la perle de pluie
Ni le chant merveilleux pareil à la prière
Qu'offre le rossignol à l'aube printanière
Ni même les diamants au velours la nuit
Ne sauraient la réjouir, ni taire sa tristesse
Une âme sans amour est une âme asseulée
Même au sein de la foule elle reste isolée
Car lui manque l'unique essentielle richesse
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Vois, tout ce fourmille et vibre en mon intime
Se déroule et se meut tels des serpents glissant
Se lovent en mes vers puis les mordent au sang
Pour que meurent mes mots en un sanglot ultime.
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