Emmitouflé dans mon cafard,
Je traîne mes errances,
A l'ombre des boulevards,
Dés l'aurore du matin qui s’annonce,
Au crépuscule du soir, sous un ciel blafard,
La source de mes espérances.
De mon cœur, de mon âme,
Verser toutes les larmes,
De cet éternel carême.
Sous un ciel toujours plombé,
Et d’une lune au teint délavé.
Habillé de mon angoisse,
Je traîne mes pas lourds de tristesse,
Semblant être en état d'ivresse,
Après avoir abusé de l'élixir de jeunesse,
Butiné les fleurs du bien et du mal,
Espère retrouver l’amour, humer ses pétales,
Dans un autre regard opalin,
Glaner quelques coups de reins,
Histoire de donner à mon corps,
Quelques uns de ces doux accords,
A mon cœur, l'illusion d'être aimé,
Nourrir cœur et corps d’amour affamés,
Le temps heureux de ma jeunesse,
Où j’étais fringué de souplesse.
Errer dans le brouillard,
Miser chaque jour sur le hasard,
Enfin jeter l'ancre de l'espoir,
Loin des noirs trottoirs
Dans la crique de mes rêves,
Espérer boire à la source du bonheur
D'une fleur au tendre cœur,
Sur le doux sable or d'une grève.