Poème Chanson pour un nautelier

Dans des mers sans fond
Nous voguons et voyageons
Sur les violentes vagues
Où les vents nous emmènent

Là où les marins divaguent
En des lieux d'où ils ne reviennent
Jamais leur enfer ne sera plus doux
Et mon paradis plus amer.

De bonne aventure je suis diseur
Pour ceux qui veulent bien entendre
Je me suis fait marin en dix heures
N'ayant pas le pied ni la longueur pour m'étendre.

Les villes la nuit s'illuminent sur la mer
Lactescente tels mille insectes luminescents
Comme des lucioles une nuit au mois d'août,
Enfant du ciel sur la mer descend

En pluie d'étoiles filantes et en vers poétiques
Dans les eaux turquoises de la Mer Intérieure
Jusqu'aux profondeurs de l'Atlantique
Où se charrient les âmes et tous les cœurs

Des marins, pauvres pêcheurs, divaguant de port en port,
Avant de regagner leur femme et repartir encore
Là où les vagues les emmènent
En des lieux d'où jamais ne reviennent

Jamais ne sera plus doux leur enfer
Et mon paradis plus amer.

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