Enfermé dans une tour de verre
Nu de vers et vide de rime
Loin du cœur, racines en terre
Je troque mes rêves et les décime
Par l’absence des mots roses
Plus de désirs inouïs
Que pour une muse flétrie
Ou une piètre prose
Derrière le comptoir, solitaire désarmé
Je me distribue des verres aigris
Pour que s’enivrent les pensées
Et se noient tous mes cris
Calepin vierge à la main
J’écris à l’encre du désespoir
Faisant l’amour à l’ennui du matin
Pour ne plus broyer les affres du soir
Plus de maux, de vie, de joie, de tragédie
De pensées flamboyantes gribouillées
Sur mon mur décrépis
Que je croyais bâtit dans la vérité
Aveugle aux paroles qui me sont muettes
Serais-je trop mort pour être vivant
Dans l’audace d’idées abstraites
Poète disparu sous des cauchemars hurlants
Les secondes qui passent abîment mes voiles
A sans cesse regarder mon ciel sans étoile