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En clinique des muses de l’amour on abuse !
Une muse un matin se crut pathologique
Et voulut consulter aussitôt en clinique
Prétextant qu’elle avait autour de l’ ombilic
Quelques points peu visibles et voire antipathiques
Le praticien poète lui dit muse ma chère
Si je relie ces points d’une ligne légère
Je vois une beau dessin qui n’est pas un mystère
Sur la carte du tendre c’est un itinéraire
Le cadeau est plaisant on peut en faire usage
Pour suivre galamment le chemin de l’hommage
Vous pourriez compléter la chose d’un tatouage
Ou d’un mode d’emploi tenant sur une page
De la préciosité la muse était fervente
Et d’honoré d’Urfé elle était fort savante
Elle avait lu l’Astrée et ses passions lentes
Et disait comme Voiture je déteste l’attente.
L’homme de l’art ayant diagnostiqué la chose
Troublé par la beauté que la muse propose
Lui dit voudriez- vous sur le chemin des roses
Que je parle d’amour mais a petites doses ?
La muse répondit docteur et cher poète
S’il faut d’amour parler j’avoue que j’y suis prête
Auriez vous une idée sise derrière la tête
justifiant qu’il faille retarder cette fête
Et la clinique fut pour cause de mariage
Fermée en permettant un délicieux voyage
Où les époux suivant le tendre et ses rivages
Tournèrent du bonheur une à une les pages.
Or les huit autres muses toujours célibataires
Cherchèrent des amoureux qui auraient su leur plaire
Mais n’ayant pas la carte du bel itinéraire
Elles n’eurent que des amours brefs mais intérimaires.
Moralité : des muses rarement on abuse
Il faut la passion que l’amour ne récuse
Pour les séduire sans recourir à la ruse
Et n’être pas poète ce n’est pas une excuse !
Une muse un matin se crut pathologique
Et voulut consulter aussitôt en clinique
Prétextant qu’elle avait autour de l’ ombilic
Quelques points peu visibles et voire antipathiques
Le praticien poète lui dit muse ma chère
Si je relie ces points d’une ligne légère
Je vois une beau dessin qui n’est pas un mystère
Sur la carte du tendre c’est un itinéraire
Le cadeau est plaisant on peut en faire usage
Pour suivre galamment le chemin de l’hommage
Vous pourriez compléter la chose d’un tatouage
Ou d’un mode d’emploi tenant sur une page
De la préciosité la muse était fervente
Et d’honoré d’Urfé elle était fort savante
Elle avait lu l’Astrée et ses passions lentes
Et disait comme Voiture je déteste l’attente.
L’homme de l’art ayant diagnostiqué la chose
Troublé par la beauté que la muse propose
Lui dit voudriez- vous sur le chemin des roses
Que je parle d’amour mais a petites doses ?
La muse répondit docteur et cher poète
S’il faut d’amour parler j’avoue que j’y suis prête
Auriez vous une idée sise derrière la tête
justifiant qu’il faille retarder cette fête
Et la clinique fut pour cause de mariage
Fermée en permettant un délicieux voyage
Où les époux suivant le tendre et ses rivages
Tournèrent du bonheur une à une les pages.
Or les huit autres muses toujours célibataires
Cherchèrent des amoureux qui auraient su leur plaire
Mais n’ayant pas la carte du bel itinéraire
Elles n’eurent que des amours brefs mais intérimaires.
Moralité : des muses rarement on abuse
Il faut la passion que l’amour ne récuse
Pour les séduire sans recourir à la ruse
Et n’être pas poète ce n’est pas une excuse !
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L’Astrée est un roman pastoral en 5 volumes d'Honoré d'Urfé publié de 1607 à 1627. Œuvre littéraire majeure du XVIIᵉ siècle, l’Astrée est parfois appelé « le Roman des romans », d’abord par sa taille, qui le désigne comme le premier roman-fleuve de la littérature française. Il eut un succès considérable à l’époque de la préciosité.
Vincent Voiture, (1597- 1648) poète et épistolier français, dont l'œuvre, caractérisée par sa verve précieuse, a été à l'origine de grands débats littéraires.
On met dans bien des ouvrages son sonnet d’Uranie
Comme exemple de littérature précieuse :
Il faut finir mes jours en l’amour d’Uranie,
L’absence ni le temps ne m’en sauraient guérir,
Et je ne vois plus rien qui me pût secourir,
Ni qui sût rappeler ma liberté bannie.
Dès long-temps je connais sa rigueur infinie,
Mais pensant aux beautés pour qui je dois périr,
Je bénis mon martyre, et content de mourir,
Je n’ose murmurer contre sa tyrannie.
Quelquefois ma raison, par de faibles discours,
M’incite à la révolte, et me promet secours,
Mais lors qu’à mon besoin je me veux servir d’elle ;
Après beaucoup de peine, et d’efforts impuissants,
Elle dit qu’Uranie est seule aimable et belle,
Et m’y r’engage plus que ne font tous mes sens.
(Vincent Voiture)
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