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Je me souviens de ce village
où des têtes blondes jouaient,
comme une toile d’un autre âge
où des gens beaux et forts vivaient.
Lorsqu’ils étaient tous dans les champs,
le dos courbé et les mains pleines,
quelques regards attendrissants
dénonçaient quelques fredaines.
Ils avaient beau être à l’ouvrage,
le désir ne faiblissait pas.
L’odeur du foin dans les alpages,
l’envie d’aimer prenait le pas.
On entendait battre au village
l’enclume du vieux forgeron,
alors qu’il forgeait l’outillage
toujours vêtu de son plastron.
On entendait sonner la cloche
qui rythmait le temps qui passe.
On entendait jouer les mioches,
vitres brisées sous la caillasse.
C’est souvent le garde champêtre
qui s’occupait des garnements.
Le dernier mot était au prêtre
ses oraisons étaient serments.
Je me souviens de ce village
où l’air sentait le feu de bois,
un lieu charmant d’un autre âge,
où l’on parlait luxembourgeois.
M-Wolff
le 13 octobre 2015
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