Hors ligne
Entends-tu nos cœurs perchés si haut ?
Ils entrent dans la nuit d’ambre
à travers un drap de feu,
seulement vêtus d’eux-mêmes.
Et dans le froufrou frotté de nos peaux
vient l’amoureuse urgence,
ouvreuse de chemins de doux augure.
Quelque-chose bondit
dans l’obscurité immobile
remplie de sucres et d’épices.
Nos parfums en alliance prodigieuse.
Les mains y font éclore le temple
d’infinis étourdis.
Ainsi, nous flottons en légèreté d’être,
dans le glissé jouisseur de nos corps
qui se font et se défont .
Au nu du ciel de la chambre montent nos souffles,
nés de désirs pressés
qui s’évasent
regard après regard.