Hors ligne
Quand une mère pose l’or de son regard
Sur son enfant « trésor » pour la première fois
Tout en le berçant sur le flot de ses espoirs
Naît une fée du sel de ses larmes de joie.
Sous le passage de ces douces créatures
Auxquelles le monde emprunte les fantaisies
Se revigorent les elfes de la nature
Qui la couvrent à leur tour d’une suave magie.
Tous ces êtres peignent le monde à leurs couleurs
Depuis les prairies verdoyantes des campagnes
En passant par-dessus les beaux jardins en fleurs
Jusqu’aux tout hauts sommets enneigés des montagnes.
Leur ombre diffuse une fumée de poussières
En hypnotisant le bleu profond de la nuit
Flétrissant le feu des chandelles des chaumières
Sous un croissant de lune qui repeint minuit.
Ces fées flottent non loin des fleurs de nénuphars
Sur lesquelles se boit la rosée du matin
En espérant le bal des ricochets du soir
Où se noie la vague des gouttes d’un chagrin.
Elles scintillent sur le brasille du feu
Dont elles s’amusent à faire danser les flammes
Lorsque leur sont confiés secrètement des vœux
Jaillissant soudainement du tréfonds des âmes.
Dans leur envol se libèrent des papillons
Dont les ailes se plaisent à caresser le vent
Bercé par les ritournelles de carillons
Se fredonnant dès les premiers jours du printemps.
Ces demoiselles dorment dans des clochettes
Sans renoncer à goûter les brins d’un muguet
S’accordant à embaumer leurs gaies maisonnettes
Que leurs rengaines de bohème font vibrer !
Elles ont ce pouvoir de faire régner la paix
Apaisant les cœurs quand la gaieté les étreint
Mais ne cessent de pleurer quand un soupir naît
Sous lequel alors leur étincelle s’éteint.
Fichiers joints
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