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Lettre aux dames
ou
(que faire en un matin penché sur son clavier
Si ce n’est de noircir de lignes le papier)
Mesdames, vous me lisez , vous m’en voyez flatté
Bien que ne cherchant pas une célébrité
J’apprécie grandement que quelques écritures
Soient de la noble langue une aimable parure.
Je lis également les fruits de chaque plume
Et à leurs qualité ma lecture s’accoutume
Car il faut bien le dire on a ses préférences
Le style et sa musique ont une intelligence
Et c’est à haute voix que l’oreille se plaît
À ouïr des bonheurs quand le vers est parfait.
J’ai atteint cet âge où en chassant mes poussières
J’érotise parfois sur d’anciennes manières
Et je critique aussi c’est un souci latin
Que préférer le rude au velours, au satin.
« Je suis chose légère et vole à tout sujet
Je vais de fleur en fleur et d’objet en objet »
Aurait dit La Fontaine qui se montra aimable
En ses contes coquins ainsi que dans ses fables
Bref je lis tout de vous mais paresseux dans l’âme
Je ne commente pas toujours ce qui m’enflamme.
Comme j’aime rimer pour un oui pour un non
Je jette quelques mots d’un clavier vagabond.
Vous pourriez rétorquer que l’alexandrinade
Aux mœurs de notre temps n’est plus une parade
Mais je suis un vieux sot qui réflexion faite
Trouve dans le présent de bien tristes sornettes
Aussi pour m’évader des nuages moroses
Je vous envoie rimant quelques bouquets de roses
Et la galanterie restant faite pour plaire
Je vous prie d’agréer mes vers d’octogénaire.
ou
(que faire en un matin penché sur son clavier
Si ce n’est de noircir de lignes le papier)
Mesdames, vous me lisez , vous m’en voyez flatté
Bien que ne cherchant pas une célébrité
J’apprécie grandement que quelques écritures
Soient de la noble langue une aimable parure.
Je lis également les fruits de chaque plume
Et à leurs qualité ma lecture s’accoutume
Car il faut bien le dire on a ses préférences
Le style et sa musique ont une intelligence
Et c’est à haute voix que l’oreille se plaît
À ouïr des bonheurs quand le vers est parfait.
J’ai atteint cet âge où en chassant mes poussières
J’érotise parfois sur d’anciennes manières
Et je critique aussi c’est un souci latin
Que préférer le rude au velours, au satin.
« Je suis chose légère et vole à tout sujet
Je vais de fleur en fleur et d’objet en objet »
Aurait dit La Fontaine qui se montra aimable
En ses contes coquins ainsi que dans ses fables
Bref je lis tout de vous mais paresseux dans l’âme
Je ne commente pas toujours ce qui m’enflamme.
Comme j’aime rimer pour un oui pour un non
Je jette quelques mots d’un clavier vagabond.
Vous pourriez rétorquer que l’alexandrinade
Aux mœurs de notre temps n’est plus une parade
Mais je suis un vieux sot qui réflexion faite
Trouve dans le présent de bien tristes sornettes
Aussi pour m’évader des nuages moroses
Je vous envoie rimant quelques bouquets de roses
Et la galanterie restant faite pour plaire
Je vous prie d’agréer mes vers d’octogénaire.