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Je voyais les roseaux courber l’échine au vent,
Sans jamais se briser, dociles, obéissants.
Eole lâchait son souffle quelquefois en hurlant,
Couchait la roselière qui croissait sur l’étang.
Je fronçais les sourcils à ta colère injuste,
J’attendais l’éclaircie, sans jamais en douter.
Ton mauvais caractère, rigide comme un buste
Finirait par fléchir au son du verbe aimer.
Et puis,
Le vent tombait enfin, les roseaux ondulaient,
Ils frémissaient encore de quelques soubresauts.
Les ondes à nouveau reflétaient nos portraits.
Dans le ciel se risquait la nuée d’étourneaux.
Ton front devenait lisse, ton ire s’estompait.
Le ciel devenait clair en te voyant sourire.
Dans tes yeux je voyais ce regard familier
Qui me rendait espoir. Je poussais un soupir.
Moïse Wolff
© protégé
03/12/2015
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