Sur la terre rampent les serpents sirotant
Leur venin. Assoiffés de pouvoir et de gloire,
Ils se faufilent, vils, ils ont leur exutoire
Dans la douleur d'autrui. Leur dard est pénétrant.
Les serpents de la Bête adorent et jalousent. Sourde séduction, sur leurs satanés masques,
Agressifs et hautains, jouissifs en leurs frasques.
Ils entourent leurs proies, sont comme des ventouses.
Sachez, ô poussières, les broyés innocents
Qui saignent, sanglotent, souffrent et agonisent
Pour réparer les torts du Mauvais par leur sang.
Le jour point où l'Archange étendra son assise
Sur les débris, les coups, et tous nos ossements.
Vos bontés cachées, vraies, seront le dénouement !