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Soudain une nuée de mille feuilles mortes,
éclaboussa le ciel comme un vol d’étourneaux.
Les feuilles se murent comme des cohortes,
colorièrent l’azur, comme traits de pinceau.
Ca s’est passé si vite, c’était vraiment très beau.
J’aurai pu l’ignorer, mais mes yeux avaient vu.
Ce n’était qu’un détail sous quelques oripeaux,
et si je m’étais tu, vous ne l’auriez pas su.
Ces moments de la vie que l’on remarque à peine
sont pourtant essentiels, comme l’air, comme l’eau.
Comme la joie de vivre qui court dans les veines,
comme le nid perché du charmant hirondeau.
Toutes ces feuilles rousses empreintes de bohème,
sont autant de messages que les arbres s’envoient.
Sur l’une d’entre elles j’ai écrit ce poème,
à vous chères à mon coeur, ô rousses fées des bois.
Moïse Wolff
le 22/11/2018
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