Hors ligne
Légèrement boueuse,
La marée du matin reflue
Dans les boucles du fleuve.
Qui est-ce qui jeta comme une offrande
Ce bouquet de Dalhias pourpres
Qui flotte doucement sur les flots glauques.
Ah ! le mois d'aout revient
Et pour les cœurs sensibles, c'est le retour
Des souvenirs anciens et leurs blessures de poignard.
Pourront-ils, les nageurs, toucher le fond
Et leurs pieds rencontrer quelque cruel vestige ?
Recueillons dans une étoffe déteinte les os brisés
Pour leur donner pieuse sépulture.
La cloche du matin résonne,
La chandelle de la vie brûle encore,
Le fleuve de la tristesse coule toujours
Pour ceux dont Le coeur est comme
Ce bouquet que le courant emporte.
Shosuke Shime